Eric TURON-LAGOT

J’ai obtenu un bac scientifique avec, dans un premier temps, le désir de faire médecine pour être psychiatre. En cours de route, je me suis réorienté vers la psychologie à la faculté de Nanterre.

Au départ j’étais fasciné par Freud, mais certains de mes professeurs de premières années d’enseignement supérieur m’ont dégoûté de la psychanalyse. J’ai entendu des propos inacceptables sur les mères et des inepties sur le cerveau, et comme à côté de cela j’avais accès à d’autres enseignements beaucoup plus rigoureux, j’ai progressivement fait le choix de la science en psychologie.

Pour l’anecdote, mes cours de psychanalyse étaient dispensés par un enseignant avec qui j’étais en opposition frontale toute l’année. Pour l’examen final il nous a demandé de faire un devoir sur l’homosexualité. Par désir de faire de mon mieux, je lui ai sorti tous les poncifs psychanalytiques que j’ai pu trouver dans mes cours au sujet de l’homosexualité. Des propos d’un autre siècle, des fantaisies dont la véracité ne pouvait qu’être mise en doute. Le prof a été surpris et choqué de me donner la meilleure note alors que j’avais pourri ses cours durant toute l’année. Ce fut pour moi le coup d’arrêt à mon intérêt pour la psychanalyse.

J’ai poursuivi mes études à Nanterre, jusqu’au DEA-DESS de psychologie. J’ai fait partie de la première cuvée d’un diplôme tout nouveau : « Psychologie du développement de la vie scolaire et de la vie professionnelle ». Nous étudions l’éthologie animale et j’étais fasciné par le fait que les informaticiens de ces années 90 avaient modélisé de façon rudimentaire mais étonnante certains comportements humain.

Mon diplôme en poche j’ai exercé diverses activités avant d’intégré l’Éducation nationale. Mon travail de psychologue consistait à aider les gamins à se faufiler dans les méandres des cursus scolaires, et à orienter les élèves à besoins particuliers. J’ai appris à faire passer des bilans psychométriques, et à comprendre leurs difficultés. En parallèle, je me suis très tôt engagé dans la formation à destination des enseignants afin qu’ils comprennent mieux des troubles tels que la dyslexie, afin qu’ils soutiennent les élèves concernés au lieu de les blâmer.

Le début de mon activité libérale a été marqué par un événement singulier : des parents que je recevais en dernier rendez-vous sont arrivés totalement désemparés : le collège allait certainement exclure définitivement leur enfant pour des bêtises sans gravité mais répétées malgré des sanctions. Convaincu que ces parents faisaient de leur mieux, je ne pouvais concevoir qu’ils puissent être responsables des comportements de leur enfant, mais j’étais incapable de comprendre d’où venait le problème. C’était dans les années 2000, et en faisant des recherches sur les manifestations des difficultés de ce jeune ado je suis tombé sur un article parlant de TDA-H… Bingo !
Du coup, je me suis inscrit à tous les congrès et colloques qui traitaient du sujet car j’y ai vu une explication à ce dont on ne m’avait jamais parlé durant mes études. D’autant plus que certains élément faisait résonner en moi le souvenir de mes propres difficultés durant ma scolarité…

Début 2000 j’ai rejoint l’association AEP 95, dédiée aux enfants à haut potentiel et qui répondait à un autre de mes centres d’intérêt puisque j’ai moi-même été évalué HPI lorsque j’étais en 1ère.
À l’époque, je me suis demandé pourquoi malgré un score manifestement très élevé je n’avais pas 18 de moyenne générale ? Si mes études de psychologie ne m’ont pas permis de comprendre ce paradoxe, j’ai, à présent, une partie des réponses… C’est aussi à cette époque que j’ai découvert les troubles du neuro développement.

J’ai suivi pas mal de congrès et de travaux de recherche sur le TDAH, notamment auprès de Hyper Super TDAH France, dirigé par Christine Getin.
Il y a dix ans, j’ai eu l’opportunité de suivre l’intégration au collège d’un jeune asperger. Du coup, je me suis formé et documenté au cours de congrès sur l’autisme, de rencontres, et j’ai fini par développer un intérêt particulier pour ce TND, qui présente souvent une interface commune avec le HPI et le TDAH.

En 2013 j’ai suivi une formation en trois ans à la faculté de médecine de Lyon pour devenir thérapeute TCC.
Puis j’ai enchainé de nombreuses formations sur le neuro développement, la psycho éducation, les troubles du comportement chez l’enfant.
Depuis longtemps je prends plaisir à participer à des congrès en France, au Canada ou en Belgique pour recueillir des informations up to date.
Actuellement je suis en formation « thérapie des schémas » de Jeffrey Young (3ème vague des TCCE pour traiter des traumas lourds) à Lyon.
J’ai suivi la formation du programme « Triple P » sur les pratiques parentales positives dans le TDAH, et un Mooc la neurologie des apprentissages et, plus récemment, sur le haut potentiel avec une Université canadienne.

Je suis plus spécialisé dans la prise en charge des personnes à haut potentiel intellectuel, qui représentent le premier motif de consultation dans ma patientèle. Mais souvent l’un des trois éléments apparait : HPI, TDAH, TSA…
Je réalise aussi des bilans psychométriques pour l’évaluation de troubles des apprentissages.

Les outils que j’utilise sont les suivants :
– WISC-V : pour l’évaluation des compétences cognitives des enfants de 6 à 16 ans (de préférence à partir de 8 ans).
– WAIS-IV : pour l’évaluation des compétences cognitives des ados et des adultes de 16 à 77 ans.
– Tea-Ch : pour l’évaluation des difficultés attentionnelles des enfants de 6 à 12 ans.
– Évaluation des troubles de la communication.

Les prises en charges thérapeutiques se font dans le cadre des Thérapies Comportementales & Cognitives et concernent :
– les troubles anxieux
– les phobies
– les troubles de l’interaction sociale (affirmation de soi, gestion de conflits, difficultés liées aux troubles du spectre autistique, etc.).

À titre personnel j’adore les mathématiques (j’aurais bien aimé être prof de maths…), les jeux de société et les insectes. Non seulement je joue très régulièrement, mais je conçois des supports « ludiques » que j’utilise dans ma pratique, par exemple des jeux de cartes pour mes patients.

À côté de cela, j’aime comprendre le mécanisme des choses et donc je bricole dès que cela est nécessaire, pour réparer ou construire.

Me voir en vidéo :
Qu’est-ce que le TDAH? : https://youtu.be/x6Zlt_Epcjo
TDAH, traitement et interventions : https://youtu.be/lP9Alg0jgTQ
Présentation de la WISC-V : https://www.youtube.com/watch?v=8tLh7Y6uoiA

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