Psychiatre, pédopsychiatre
Spécialisé TDAH HPI Troubles DYS échec scolaire
Paris
Bilans TDAH, Bilans HPI, Bilans DYS, Guidance parentale, Psycho éducation
Enfants, Adolescents, Adultes
TDAH, DYS, HPI, Echec scolaire
Paris 16
Consultation à distance : Oui
J’ai fait médecine, et psychiatrie option pédopsychiatrie à la faculté Necker enfants malades (Paris 5 aujourd’hui).
Par ailleurs j’ai un diplôme « d’expertise psychiatrique et médico-psychologie judiciaire »et un diplôme d’ethnopsychiatrie, passé à Necker.
Mais commençons par le commencement. Nous sommes dans les années 80. Le tout jeune interne que je suis à toutes les qualités de son époque. Il est freudien et marxiste. Oui, dans ces années-là, ce mixte est de bon goût et il faut lire assidûment – ou à tout le moins placer leurs livres en bonne place – Herbert Marcuse ou Bruno Bettelheim mais aussi Ronald Laing, David Cooper, Franco Basaglia, etc. Ces derniers noms sont les emblèmes de l’antipsychiatrie, ils dénoncent et rangent dans le même sac, l’institution asilaire, la famille et le capitalisme. Dans ce contexte, le débat est plutôt éthique et sur ce plan, seuls les psychanalystes s’en sortent avec panache. Les autres, ceux qui pensent que les maladies psychiatriques, peuvent relever de la biologie, voire même de la génétique et qui ne s’opposent pas à la prescription d’un médicament, sont des réacs qui n’ont rien compris à l’emprise délétère du grand capital. De nombreux films (Family life, Fous à délier, Vol au dessus d’un nid de coucou, …) qui dénoncent cette psychiatrie totalitaire, connaissent un grand succès.
C’est donc tout investi de ce freudo-marxisme, que pour mon premier stage de psychiatrie, je débarque dans un service parisien, réputé pour accueillir des enfants autistes et pour s’inspirer des théories de Bettelheim. On ne peut rêver mieux pour déchanter : le vide abyssal. J’ai le souvenir d’enfants livrés à eux-mêmes avec quelques jouets, comme dans une arène et d’une « équipe soignante » dans les gradins, qui n’interagit pas avec les enfants et se contente de commentaires insipides, nonchalants ou interprétatifs. J’ai appris qu’une simple homophonie pouvait être signifiante et qu’un enfant, par exemple, qui s’égratigne un genou, exprime son mal-être du je-nous.
Ce stage consternant bouscule à peine mes convictions, car je me replie sur cette idée qu’il ne faut pas être solidaire des imbéciles qui pensent comme soi. Deuxième stage chez un professeur, Pierre Debray-Ritzen, à la sombre réputation : c’est un anti-freudien et un anti-marxiste notoire. Je m’attends au pire et là, d’emblée, plutôt une bonne surprise, c’est un homme affable et intelligent, qui prend grand plaisir à échanger sur tous sujets et avec tout contradicteur, sans jamais faire valoir son statut de grand patron. Mais il tient des propos invraisemblables ; il affirme, par exemple, que l’instabilité psycho-motrice – le terme à l’époque pour TDAH -, est un trouble biologique, de nature génétique et qu’il existe un médicament pour délivrer les enfants de ce trouble. Ce prétendu médicament n’est pas disponible en France dans les années 80, il faudra attendre 1996.
Mais qu’à cela ne tienne, comme ce médicament – la Ritaline – est autorisé à la prescription en Belgique et que Pierre Debray-Ritzen à un ami et correspondant médecin à Bruxelles, il lui adresse les enfants « instables psycho-moteurs ». À l’époque, le trajet entre Paris et Bruxelles dure près de quatre heures et c’est donc une petite expédition pour les familles. Le problème est que la Ritaline a l’air d’être furieusement efficace. Je dis furieusement parce que cette efficacité ne s’accorde pas vraiment avec mes convictions d’alors, qui veulent que tout trouble psychologique ou comportemental chez l’enfant, soit de nature éducative et affective, matinée d’une once d’inégalités sociales.
Entre-temps, j’ai poursuivi des études de philo en fac, je me suis passionné pour l’épistémologie et en particulier pour Karl Popper et ses critère de réfutation, que l’on peut résumer – s’agissant de notre sujet – par cette phrase : la psychanalyse n’est pas scientifique puisqu’elle est irréfutable, ce que corroborait Hans Eysenck en écrivant que « La place de Freud n’est pas, comme il l’a revendiquée, avec Copernic et Darwin, mais avec Hans Christian Andersen et les frères Grimm, des auteurs de contes de fées».
Lente déconversion pour la psychanalyse. Lent désamour pour Freud. Mais en 1996, quand enfin, la Ritaline obtient son AMM en France, après quelques mois d’hésitation, je me lance et je prescris ce médicament. D’emblée, je reçois un accueil méfiant et parfois même hostile, des pédopsychiatres et des médecins généralistes qui dissuadent les parents de continuer ce traitement. Il faut à chaque fois, argumenter, argumenter, argumenter … non ce n’est pas une drogue ; non, il n’y a pas de risque de dépendance, etc. Mais je tiens tête, car je suis chaque jour récompensé par le bonheur de mes petits patients et de leur famille ;
J’ai le souvenir, de deux phrases, l’une d’un pharmacien à la lecture d’une ordonnance de méthylphénidate : « Qu’est-ce-que vous avez fait à votre enfant pour en arriver là » et l’autre d’un principal de collège : « L’hyperactivité a été inventée pour donner des excuses aux parents qui éduquent mal leur enfants ». Je crois qu’aujourd’hui, il serait rare d’entendre de telles perles. Il reste bien sûr de nombreux irréductibles qui se moquent comme d’une guigne, des faits scientifiques et médicaux concernant le TDAH et qui restent figés sur des archaïsmes idéologiques.
Si le regard porté sur le TDAH a grandement évolué, c’est tout simplement parce que les faits ont parlé d’eux-mêmes. Les parents, les enseignants et les médecins ont constaté que des enfants perçus comme des immatures, des « indisciplinés et des paresseux, devenaient sous la seule grâce d’un simple médicament des élèves attentifs et appliqués, et que même, l’oubli d’une prise une seule journée, suffisait parfois à ce que l’enfant « replonge ». Alors, ces mêmes parents, enseignants et médecins, se sont dits qu’il se pourrait bien que le comportement des enfants TDAH ne soit pas lié à une faute de l’enfant ou des parents, mais à quelque chose qui relèverait de la neurobiologie.
Concernant le TDAH, Je relève deux mythes, d’égal préjudice. Le premier de loin le plus tonitruant, s’inspire de la psychanalyse, une œuvre d’imagination que, pour ma part, je place au rang « scientifique » de l’astrologie. Elle nous dicte que tout trouble du comportement de l’enfant, relève d’une cause familiale, affective ou éducative. La psychanalyse ou ses luxuriants succédanés peut, par exemple, faire dire à un psy s’adressant à la maman d’un enfant TDAH, que : « Le problème, madame, ce n’est pas votre enfant, mais c’est vous. C’est donc vous, que je vais suivre en psychothérapie ». Ou, faire conclure à un directeur d’école toujours à propos d’un enfant TDAH que « Les difficultés de cet enfant sont liées à la dualité qui oppose sa mère et la maîtresse d’école, les deux femmes importantes de sa vie ».
La psychanalyse est l’une des rares disciplines, qui permet de lancer n’importe quelle explication à la seconde où elle vous passe par la tête sans être obligée de la justifier. De surcroît, elle offre les deux attributs du statut d’intellectuel : la singularité et la distanciation par rapport au sens commun. J’ai le souvenir d’une réunion de synthèse dans un service hospitalier de pédopsychiatrie où nous nous interrogions sur le comportement d’un enfant. Un psychanalyste, nous expliqua longuement et savamment que les troubles de ce petit patient, étaient liés à son statut d’enfant unique, jusqu’à ce qu’un infirmier relisant le dossier, nous rappelle que cet enfant avait trois frères et sœurs …
Le second mythe qui fait pendant à l’explication des troubles de la personnalité et du comportement de l’enfant par le « tout affectif » de la psychanalyse, c’est la compréhension de ces mêmes troubles par le « tout social » du sociologisme. L’adversaire du sociologisme, c’est la neurobiologie, disséquée comme une science « de droite », inventée pour masquer ou justifier les inégalités sociales. Elle considère par exemple que l’échec scolaire est lié exclusivement aux adversités sociales et culturelles. De ce fait, toute tentative d’explication biologique de tel ou tel trouble, déficit attentionnel, dyslexie ou autre, est perçue comme une imposture réactionnaire.
La sociologie souligne le poids des inégalités sociales dans la réussite ou l’échec scolaire et sur ce point, nous l’approuvons mille fois, mais elle se fourvoie et s’aveugle dans le sociologisme quand elle exclut toute autre cause et notamment la nature biologique du TDAH. Un exemple, Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon peut déclarer dans Le Monde de l’éducation : « Étudier le fonctionnement du cerveau, c’est passionnant (…) , mais cela n’a aucun rapport avec l’échec scolaire, dont nous savons et nous pouvons prouver que les causes sont sociales et culturelles », ce à quoi je réponds dans ce même journal : « Nombre de troubles attentionnels, oppositionnels, cognitifs, anxieux ou émotionnels peuvent relever d’une composante génétique et risquer ainsi de plomber la scolarité de génération en génération. L’argumentaire du tout social est un leurre politiquement correct. On peut en effet échouer à l’école pour des raisons sociales mais on peut tout autant perpétuer l’échec social pour des raisons scolaires. Ceux qui s’opposent à l’approche psychologique ou médicale croient défendre une idéologie généreuse de lutte contre les inégalités sociales, mais faute d’une compréhension pluridisciplinaire de l’échec scolaire, ils concourent paradoxalement à l’immobilisme social ».
Il est vrai que les prescripteurs de Méthylphénidate sont confrontés à deux faiblesses, la première est que s’il existe de solides arguments en faveur d’une étiologie biologique du TDAH, nous ne disposons d’aucune preuve formelle et encore moins d’un diagnostic biologique. La seconde est que l’acronyme TDAH, même décliné en ses variantes sémiologiques, peut apparaître comme une simplification classificatoire. Mais je suis confiant et je ne doute pas que les recherches sur le TDAH apporteront un jour réponse à ces questions.
A titre personnel, j’aime les voyages, la musique classique (en particulier Haendel) l’humour, et j’avoue une passion pour la gouache napolitaine.
A titre professionnel mes centres d’intérêt sont le HPI, le TDAH, et les Troubles DYS. En revanche je ne me considère pas compétent en matière d’autisme, dans ces cas j’oriente vers les CRA.
Comment en suis-je arrivé à devenir un spécialiste du Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité ? Presque par hasard. Au départ j’avais envie d’écrire.
J’ai commencé par écrire un livre chez Odile Jacob sur l’échec scolaire.
A l’époque la collection « Que sais-je » avait un livre sur l’échec scolaire assez médiocre. J’ai écris à la responsable de la collection pour lui proposer une alternative. Elle a décliné mais m’a proposé en échange de rédiger un livre sur l’hyperactivité (à l’époque on ne parlait pas encore de TDAH).
C’est ainsi que je me suis formé et que, par le biais de l’attrait pour l’écriture, je suis devenu spécialiste du TDAH.
Je reçois bien sur le tout venant et j’aime la diversité, mais j’avoue prendre plaisir à avoir un sentiment d’expertise sur ce sujet car je reçois 5 à 10 patients TDAH par jour, et cette maitrise du sujet me rend heureux dans cette spécialisation en tant que pédo psychiatre.
J’ai un sentiment d’accomplissement dans ma capacité à aider les gens dans ce trouble.
Cabinet :
20 rue de Longchamp, 75116 Paris
docteurgabrielwahl51@gmail.com
06 51 44 01 9
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